Portage salarial : un statut d’avenir ?

Portage salarial

Le portage salarial évolue d’année en année pour des raisons économiques. Le concept répond en effet au besoin d’indépendance des auto-entrepreneurs ou consultants. Ces derniers peuvent se mettre à leur compte tout en bénéficiant des avantages du statut de salarié. Gros plan sur le portage salarial, un concept d’avenir.

Le concept de portage salarial pour les indépendants

Le boom du travail indépendant a mis en exergue le concept de portage salarial. De nombreux cadres expérimentés et des jeunes actifs sont plus enclins à créer leur micro-entreprise. Toutefois, ils ne sont pas à l’abri des risques de faillite, d’où l’intérêt du portage salarial. Si les jeunes actifs optent généralement pour le statut de micro-entrepreneur, les consultants de plus de 40 ans préfèrent la sécurité professionnelle assortie au concept de portage salarial. Encore faut-il choisir une bonne structure comme www.uncdi.com qui offre la liberté de l’indépendance ainsi que les avantages découlant du statut de salarié.

Ainsi, les professionnels aspirent davantage à la liberté, à la sécurité et à l’épanouissement. Cette tendance engendre une accélération notable du recrutement en portage salarial. Selon les prévisions, le nombre de salariés portés sera multiplié par 10 d’ici 2025. Il faut savoir que le concept se révèle avantageux pour ceux qui aspirent à une seconde carrière professionnelle.

Dans tous les cas, le portage salarial se résume en une relation tripartite entre la société de portage salarial, l’employé porté et l’entreprise cliente. Celle-ci commande la prestation auprès du consultant porté qui est lié par un contrat de travail à la société de portage. Celle-ci vérifie les compétences du salarié et souscrit pour lui une assurance de responsabilité civile professionnelle. En plus, elle effectue une déclaration d’activité auprès de l’inspection du travail pour le compte du salarié porté.

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Quels sont les avantages du portage salarial ?

Le portage salarial séduit par sa flexibilité et par le niveau de sécurité dont bénéficie le salarié porté. Celui-ci bénéficie en effet de l’autonomie du statut d’indépendant ainsi que de la protection sociale assortie au statut de salarié : retraite, chômage, assurance maladie, complémentaire santé… Autrement dit, le consultant porté élabore son offre de service et négocie lui-même ses tarifs auprès des clients. En revanche, les tâches relatives à la gestion de son activité seront assurées par la société de portage salarial. Il n’a pas à se soucier des démarches indispensables à la création de la structure juridique. Le porteur se charge également de la rédaction du contrat commercial, du paiement des impôts sur les sociétés ainsi que du suivi de la comptabilité.

En contrepartie, la société de portage salarial se rémunère via les frais de gestion. Elle peut également prévoir des garanties afin de prévenir les retards voire les défaillances de paiement des clients. Outre la réalisation des tâches administratives, le porteur est aussi amené à prodiguer des conseils à la réalisation des projets du salarié porté. Celui-ci pourra en tenir compte en vue de développer son activité dans les meilleures conditions. Le concept de portage salarial donne accès à des formations ou à des ateliers répondant aux besoins spécifiques des consultants indépendants. Ces derniers adhèrent à une communauté de salariés portés composée d’auto-entrepreneurs, de retraités, de créateurs d’entreprise, de formateurs, de salariés indépendants…

Y a-t-il des inconvénients à cette solution que vous devez connaître ?

Le portage salarial convient aux travailleurs indépendants, en quête de flexibilité dans l’organisation de leurs missions. Toutefois, ce mode de travail requiert un grand sens de l’autonomie, des qualifications spécifiques et de l’expertise. En principe, le salarié porté est amené à démarcher seul les entreprises clientes. Il définit ses conditions, l’étendue de ses prestations ainsi que ses tarifs. En tant que consultant, il doit justifier de sérieuses qualifications. Comptez sur un niveau bac+2 au minimum et d’au moins 3 ans d’expérience dans son domaine d’activité. L’expertise du salarié porté se révèle essentielle pour la réussite du portage salarial. Elle lui permettra d’anticiper les mutations du marché et de répondre efficacement aux besoins des clients.

À noter que le concept de portage salarial implique une rémunération minimum imposée. Le salarié porté négocie des tarifs lui permettant de toucher une rémunération équivalente à 77 % du plafond mensuel de la sécurité sociale. Il lui incombe de fixer un tarif journalier en tenant compte des frais de gestion de 10 %, des cotisations sociales patronales de 45 %. Attention, certaines activités ne sont pas compatibles avec les principes du portage salarial. C’est le cas notamment des services à la personne : aide à la mobilité des personnes âgées, garde d’enfant… Le portage salarial ne s’adresse pas aux professionnels exerçant une activité réglementée comme les médecins, les experts-comptables ou les notaires.

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Une nouvelle forme d’emploi bénéfique sur le marché du travail

Le portage salarial se démocratise en France sous l’influence de l’essor du travail indépendant. Les sociétés de portage recrutent davantage de consultants capables de réaliser de grands chantiers de transformation axés sur le digital. Il faudra néanmoins faire face à la dégradation des perspectives économiques. Ajoutez-y l’inflation qui impacte le coût de l’affacturage ainsi que les rémunérations des travailleurs portés. Il s’avère donc judicieux d’élaborer des stratégies qui concilient marges et croissance de l’activité.

Certes, le portage salarial se révèle bénéfique sur le marché du travail. Toutefois, il incombe au porteur et au salarié porté d’appréhender les perspectives de l’offre et de la demande afin de rester concurrentiels. Il faudra prendre en considération les tendances de la demande et de l’environnement : les besoins en cadres, le regain pour le travail non salarié, les relations entre entreprises et indépendants. Il s’avère tout aussi judicieux d’analyser les secteurs d’activité propices aux salariés portés : assurance-banque, informatique, communication et marketing, immobilier, BTP, industrie manufacturière, formation professionnelle, hébergement-restauration.

De plus, on assiste à une ouverture du marché du travail à l’échelle européenne. Cette tendance s’avère être une opportunité pour le portage salarial qui bénéficiera de nouvelles compétences dans divers secteurs d’activité. Les ressortissants étrangers devront néanmoins disposer d’une autorisation de travail délivrée par la préfecture de leur lieu de résidence ainsi que d’une carte de séjour. Pour l’heure, des levées de restrictions s’imposent afin de permettre au portage salarial de profiter pleinement de l’ouverture du marché du travail.